#1 Peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton travail ?
Je suis designer, je viens de Montpellier, je vis et travaille à Paris. Designer, c’est un métier pour les curieux, fait de rencontres et de découvertes. J’adore collaborer avec des artisans, explorer de nouveaux savoir-faire, expérimenter avec différents matériaux, c’est très riche, ça convoque l’histoire, la culture, la technique. En créant des objets, on met en lumière des liens entre des idées et des formes, ce qui permet de raconter des histoires. Travailler à partir d’un contexte concret comme cette résidence, c’est stimulant, c’est comme une enquête, je récolte pleins d’indices pour trouver la direction dans laquelle le projet doit aller.
#2 Qu’est-ce qui t’a donné envie de candidater à cette première résidence design à l’Atelier des Marbres ?
C’est déjà le matériau en lui-même, le marbre et plus globalement la pierre, c’est assez nouveau pour moi. Ce qui me semble très pertinent dans cette résidence, c’est le fait de regarder cet Opéra Fantastico par le prisme du territoire dont il provient. On le retrouve à Versailles ou à New-York mais c’est le marbre d’Ilhet. Les Pyrénées, c’est pas mal comme cadre de résidence 🙂 J’ai eu la chance de faire des projets au Japon, au Vietnam ou en Indonésie, je suis content de revenir à quelque chose de plus familier pour moi, dans le sud de la France.
#3 Quelles sont tes envies, intentions, objectifs pour cette résidence ?
Le marbre est associé à l’architecture patrimoniale et aux lieux de pouvoir, il est généralement perçu comme très solennel et impose une sorte de distance. Pourtant ici, c’est une ressource locale (parmi d’autres), mais il est extrait et puis s’en va. Qu’est-ce que ça donne si on le re-contextualise ? C’est ce qui m’intéresse. Je suis ici pour me forger un regard sur le territoire, ses habitants, ses spécificités, afin de voir comment le marbre y trouve sa place, qu’est-ce qu’il peut raconter de tout ça.